J’ai lu : L’Illusion, le dernier roman de Maxime Chattam

Je viens de terminer « L’illusion » et j’avais envie de vous donner mon avis concernant le roman. Ce n’est absolument pas dans mes habitudes de faire des chroniques littéraires, bien que j’adore lire, mais cette fois j’en avais envie. J’écris à chaud, directement après avoir terminé le bouquin. J’en ressens le besoin, c’est d’ailleurs une sensation étrange.

L’Illusion est sorti fin octobre, et je me le suis procuré assez rapidement. Déjà parce que j’adore Maxime Chattam, mais aussi parce que ce roman a été assez « controversé » à sa sortie. J’ai vu pas mal d’avis mitigés, ce qui m’a donné envie de me faire ma propre opinion, comme souvent. Mais commençons d’abord par l’histoire :

Bienvenue à Val Quarios, petite station de ski familiale qui ferme ses portes l’été. Ne reste alors qu’une douzaine de saisonniers au milieu de bâtiments déserts. Hugo vient à peine d’arriver, mais, déjà, quelque chose l’inquiète. Ce sentiment d’être épié, ces «visions» qui le hantent et cette disparition soudaine… Quels secrets terrifiants se cachent derrière ces murs ? Hugo va devoir affronter ses peurs et ses cauchemars jusqu’à douter de sa raison… Bienvenue à Val Quarios, une «jolie petite station familiale» où la mort rôde avec la gourmandise d’une tempête d’été. 

Au moment où j’écris cet article, cela fait à peine une demi-heure que j’ai terminé le bouquin et j’en ai encore le coeur qui palpite. Rarement des livres m’ont fait cet effet, et jamais encore je n’ai ressenti le besoin d’écrire juste après.

Dans ce roman, nous pouvons suivre les aventures d’Hugo, jeune trentenaire se remettant difficilement d’une rupture, et qui décide de s’éloigner de la ville et prendre du recul sur sa propre vie. Au fil des annonces, il débarque à Val Quarios, petite station de montagne perdue au milieu de nulle part. Mais passé l’hiver, la station n’est plus habitée que de quelque locaux et saisonniers qui remettent les installations en ordre pour préparer la saison suivante.

Au loin, le manoir du propriétaire de Val Quarios. Un illusionniste qui a disparu de la circulation du jour au lendemain, qui aurait pris sa retraite dans cette petite station où il pourrait trouver la tranquillité. Ce manoir et son propriétaire intriguent Hugo autant que l’ambiance de cette station.

Au point qu’il remet parfois en cause sa propre santé mentale. Visions, hallucinations, quelque chose se passe à Val Quarios. Très vite, une disparition provoque en lui un profond besoin de connaître la vérité qui entoure cette station mystérieuse et reculée du monde. Hugo se lance alors dans une quête, en compagnie de Lily (qui vit dans la station depuis 3 ans) et Jina (une saisonnière arrivée peu avant lui).

Paranoïa, mystère, suspense, « L’Illusion » nous fait nous poser des centaines de questions mais surtout l’envie de découvrir quel mystère se cache vraiment à Val Quarios.

« L’Illusion » ne se situe pas dans le registre habituel dans lequel on attend Maxime Chattam. Beaucoup l’attendent dans ses thrillers (que je dévore à chaque fois avec grand-plaisir), moins dans le domaine du fantastique. Ce roman-ci est à la frontière entre les deux. Pas tout à fait thriller, pas tout à fait fantastique, un peu psychologique.

Au début, on navigue dans un scénario assez classique, et j’avoue qu’il m’a quand même fallu quelques chapitres avant de réussir à me mettre vraiment dans l’ambiance. Je me souviens d’ailleurs que ça avait été le cas pour un autre de ses romans, son premier roman, « Le 5ème règne ». Là aussi, il m’avait fallu quelques chapitres pour me mettre à fond dedans.

Mais une fois la première intrigue vraiment mise en place, mon coeur a commencé à palpiter et mon âme d’ « apprentie détective de roman » s’est mise en marche. J’ai pris un énorme plaisir à avancer dans ce roman et à émettre mes petites hypothèses, à essayer de voir où Chattam voulait en venir. Ce qui est loin d’être facile ! 

J’essayais de me mettre dans l’ambiance du bouquin, en imaginant les personnages, en essayant de les faire vivre dans ma tête. Je fais très souvent ça quand je lis, je me mets dans un cocon et je m’imagine les personnages, les décors. J’étais vraiment à Val Quarios avec Hugo et Lilly. J’essayais, moi aussi, de chercher et de comprendre.

J’ai longtemps, très longtemps, cru être dans le bon. En me disant que la fin allait sans doute être prévisible, que les indices étaient trop gros. Ça aurait dû me mettre la puce à l’oreille. Bien évidemment que Maxime Chattam ne donnerait pas autant d’évidences à deviner la fin de son roman ! Mais cette fin, je ne l’ai pas vue venir, pas du tout !

Je tournais les pages, encore et encore, faisant défiler les chapitres les uns après les autres, parfois sans réussir à m’arrêter. A lire jusque tard le soir et à finir par me raisonner en me disant que la suite pouvait attendre le lendemain. Mais quand on est pris dans une histoire, c’est parfois difficile ! 

Au point que j’en ai fait des rêves parfois étranges. Pas des rêves inspirés du roman en lui-même, mais je n’en étais pas loin. Bon, si vous me suivez depuis un moment, vous savez que mon cerveau ne se repose jamais et que j’ai tendance à faire des rêves complètement WTF. J’assume, j’assume ! Et je m’égare

C’est arrivée aux 10 derniers chapitres que j’ai compris que je m’étais plantée. Jusque là, j’étais encore persuadée suivre la bonne piste. Et tout d’un coup, tout s’écroule. Vos certitudes s’effondrent et vous découvrez quelque chose que seul Maxime Chattam aurait pu sortir de sa petite tête.

Non, franchement, je n’aurais pas pu penser à ce dénouement. A cette histoire. Je ne vais bien évidemment pas entrer dans les détails et vous raconter la fin, c’est pas très sympa si vous comptez lire le bouquin.

Le suspense était vraiment insoutenable, je savais que j’étais incapable de faire autre chose que de terminer ce bouquin et savoir. Je voulais savoir ce qu’il en était, je voulais savoir le pourquoi du comment, je voulais enfin la réponse à tous ces mystères. 

Et je l’ai terminé. Scotchée. Sans voix. Sur les fesses. J’ai d’ailleurs mis quelques secondes après avoir refermé le bouquin pour reprendre mes esprits. Oui, ça m’a fait cet effet. Et non, je m’attendais à tout sauf à ça. Cette fin, cette histoire montée en pièces depuis le début et qui n’était qu’illusion.

Ce roman porte à merveille son nom. Vous pensez être dans un univers, dans une vérité, et vous vous prenez une jolie claque à la fin parce que vous n’auriez pas pu devenir ce qu’il en était vraiment. Je n’aurais jamais imaginé que l’histoire puisse prendre une telle tournure, je n’avais même pas compris. Et ça, c’est brillant.

Beaucoup ont vu dans ce roman un côté fantastique qui les a dérangés. Pas moi. Non pas parce que c’est un genre que j’apprécie également, mais parce que j’ai trouvé qu’il n’était pas très présent. Pour moi, ce bouquin avait plus une orientation psychologique que fantastique. Même si on y parle de magie. Mais n’y a-t-il pas un peu de magie dans ce monde ? 😉 

En conclusion (et je m’arrête là après, c’est promis) :

L’Illusion porte à merveille son nom et vous transporte dans une petite station de ski, perdue dans les Alpes au milieu de nulle part, vous laissant en haleine et complètement ébahi. J’ai même envie de rajouter ce petit dicton qu’on nous rabâche depuis qu’on est tous petits : « méfiez-vous des apparences, elles sont trompeuses ».

Que vous ayez eu des échos positifs ou négatifs concernant ce roman, ne vous y attardez pas. Si vous aimez le mystère, le suspense, les questionnements, foncez. Ce roman ne peut sans doute pas plaire à tout le monde mais il vaut la peine que l’on s’y intéresse.

J’espère que cette petite chronique vous aura plu. N’hésitez pas à me donner votre avis si vous avez déjà le lu roman, ou si vous avez envie de le lire.

A très vite pour un prochain article !