J’ai regardé : “Inventing Anna”

Hello à tous ! On se retrouve aujourd’hui pour un nouvel article. Et cette fois, nous allons parler séries. Je pense que c’est la première fois que je parle série sur le blog mais j’ai envie de me diversifier un peu plus. Donc après la musique et les bouquins, voici une série !

Je ne suis pas très assidue niveau séries, j’ai toujours une guerre de retard sur tout le monde. Pour tout vous avouer, si je dois choisir entre regarder une série et lire un bouquin, j’opte bien souvent pour le bouquin, et j’accumule un gros retard sur les séries qui sortent sur les différentes plateformes.

Récemment, je me suis enfin décidée et j’ai lancé Inventing Anna. Au départ, c’est juste parce que j’en ai entendu parler, on m’avait dit que c’était pas mal, et quand j’ai – enfin – rallumé Netflix, je n’ai pas réfléchi bien longtemps et j’ai lancé la série.

Attention, si vous n’avez pas encore regardé la série, vous risquez d’être spoilé, je développe beaucoup l’histoire ci-dessous. Peut-être un peu trop mais tous ces éléments me semblaient importants.

Inventing Anna est une série issue d’une histoire vraie, même si elle a été un peu plus romancée par Netflix. Il y a d’ailleurs un disclaimer qui l’annonce au début de chaque épisode. On sait donc que la série ne va pas refléter à 100% la réalité. 

La série raconte donc l’histoire d’Anna Delvey, dont le vrai nom est Anna Sorokin, une jeune femme d’une vingtaine d’années, qui arrive à entrer dans la jet-set New-Yorkaise en se faisant passer pour une riche héritière allemande. 

Jeune femme intelligente avec un sens du business (et de la mode) assez aiguisé, elle arrive à convaincre son entourage et personne ne doute de son statut. Dans la série, on la voit être en couple avec un entrepreneur qui rêve de mettre au point son application. L’art de persuasion d’Anna et son sens des affaires lui attirent des investisseurs. 

Anna ne dépense jamais rien, c’est son compagnon qui paye tout. La jeune femme a toujours une excuse pour ne pas mettre la main au portefeuille, dont une récurrente : son père lui a coupé les vivres. 

Très vite, elle émet le souhait de créer sa propre fondation : la AFD (Anna Delvey Foundation), dédiée principalement aux artistes. Cette fondation devient le but de la jeune femme. Anna commence à tout mettre en œuvre pour mettre sur pied cette fondation : trouver des actionnaires, un bâtiment, des financements. Remettant même des documents qu’elle a trafiqués elle-même et qui attestent de ses biens.

Anna vit en réalité dans son monde, persuadée qu’elle peut s’offrir tout ce qui se présente à elle. L’argent est dépensé aussi vite que reçu, flambé même. Hôtels de luxe, pourboires, repas dans de grands restaurants, location de jets privés, voyages à l’étranger. La jeune femme vit la grande vie sans régler ses notes. Avec toujours les mêmes excuses : soit papa a coupé les vivres, soit sa banque a un problème, soit la carte de crédit ne fonctionne pas. A cela commencent à s’ajouter des chèques en blanc. Et Anna toujours persuadée qu’elle ne fait rien de mal et que l’argent va arriver sans ses petites poches. Et encore une fois, personne ne se doute de rien.

Les choses commencent à mal tourner lors d’un séjour à Marrakech. Anna emmène alors avec elle son amie Rachel DeLoache Williams, sa coach de sport Kacy, ainsi que Jessie, photographe reporter chargé de filmer le séjour afin de réaliser un documentaire sur la mise en place de la ADF. Séjour à La Mamounia, rien que ça. Si vous ne connaissez pas, La Mamounia est l’hôtel le plus luxueux de Marrakech, situé dans la Medina (le centre). On imagine facilement le prix que peut compter une nuit. 

Cette fois encore, Anna est confrontée à son refus de carte de crédit. Pas de panique, sa banque va tout arranger. Sauf que les jours passent et aucun argent n’arrive sur son compte. A tel point que l’hôtel les menace d’appeler la police. C’est son amie Rachel, paniquée, qui donne en dépôt sa carte de crédit. Carte de crédit à nouveau utilisée – et rejetée – pour le paiement d’une visite privée aux Jardins de Majorelle. Rachel donne même en garantie sa carte de crédit de boulot, avec la promesse qu’elle ne servira que de garantie et qu’aucun prélèvement ne sera fait. Mais devant la nonchalance d’Anna, Rachel décide de fuir le Maroc et de rentrer aux Etats-Unis. 

Malheureusement, Anna ne paie aucune des factures et l’argent est débité des cartes de crédit de Rachel, qui se retrouve avec une dette de 62 000 dollars. Dont une partie sur sa carte de travail, ce qui pourrait lui causer de gros ennuis. Après plusieurs mois de harcèlement pour récupérer son argent, Rachel décide de porter plainte contre son amie. Plainte non reçue au départ. Ce n’est qu’à la suite d’une arrestation d’Anna pour non paiement de nuits d’hôtels que la plainte peut être prise. 

Mais Anna n’a pas dit son dernier mot. Toujours persuadée d’être dans ses droits et de n’avoir rien à se reprocher, la jeune femme décide de ne pas se présenter à son procès et prend la direction de Los Angeles, où elle continue de mener la grande vie. Après un mauvais mélange d’alcool et de relaxants, la jeune femme se retrouve à l’hôpital, et ensuite en cure de désintox, dans un grand centre de Los Angeles. 

C’est en postant une photo sur Instagram qu’elle se fait repérer par Rachel, qui lui tend un piège, prétextant la retrouver pour un déjeuner, pour lui faire quitter l’établissement, et permettre à la police de l’arrêter. C’est de cette façon qu’Anna se retrouve en prison et sera jugée. 

Anna Delvey qui se permettra même des exigences au cours de son procès, à savoir avoir une tenue différente pour chaque audience, et ne pas arriver à l’heure tant que personne n’aura répondu à ses petits caprices. Elle en devient même une icône de la mode. Ce qui n’empêche pas son procès devant jury populaire, et la jeune femme sera condamnée à une peine allant de 4 à 12 ans de prison pour 8 chefs d’accusation d’escroquerie, acquitée de deux autres, dont l’escroquerie sur son amie Rachel. 

Toute cette histoire, dans la série, est racontée par Vivian Kent, journaliste, persuadée d’avoir trouvé le bon filon avec cette histoire. Ses supérieurs sont d’abord peu convaincus mais finissent par lui laisser carte blanche. Vivian, enceinte, se met donc à la recherche d’Anna Sorokin, aka Anna Delvey. Faisant son boulot de journaliste jusqu’au bout en récoltants témoignages et faits avérés, allant même jusqu’à sympathiser avec l’avocat de la jeune femme. 

L’article qu’elle sort fait le buzz et le tour de la planète. Anna Delvey devient une star et tout le monde s’intéresse maintenant à la fausse héritière. Mais Vivian ne veut pas s’arrêter là. Elle veut comprendre pourquoi Anna, qui n’avait en réalité rien, en est arrivée à ce point de mensonges. Et d’arnaques pour obtenir ce qu’elle désirait. A peine remise de son accouchement, elle prend la direction de l’Allemagne pour retrouver le père de la jeune femme et tenter d’en savoir plus sur son passé et comprendre comment elle a pu en arriver là. Un sujet qui ne verra finalement jamais le jour.

Mais finalement, qu’est-ce que j’en ai pensé ?

Après vous avoir fait ce trèèèèès long et détaillé résumé de l’histoire, il est maintenant temps de vous donner mon avis. Je pense que vous l’aurez déjà compris dans ma façon de vous raconter l’histoire, j’ai adoré cette série ! Et pourtant, au début je n’étais pas plus emballée que ça. 

Je suis très vite entrée dans l’histoire et je l’ai trouvée fascinante. Comment une jeune femme, partie de rien, arrive autant à convaincre autour d’elle. Malgré tous les indices, malgré ses excuses constantes, personne n’a pu ouvrir les yeux. Soit la vraie Annna Sorokin avait un charisme de dingue, soit elle était hyper convaincante. Convaincue elle-même d’ailleurs.

En ayant terminé l’histoire, je suis persuadée que cette jeune femme n’avait pas pour volonté d’arnaquer son entourage. Elle avait une idée en tête, une fondation qu’elle rêvait de mettre en place, et elle était prête à tout pour y arriver. 

L’argent lui a tourné la tête. Anna était tellement persuadée qu’elle parviendrait à récolter tous les fonds nécessaires à son association et qu’elle serait riche, qu’elle a dépensé sans compter. Persuadée de ses propres mensonges également, enfermée dans ses mensonges, comme quand elle raconte que son père lui a coupé les vivres, ou qu’un seul coup de fil à son père et tout l’argent sera versé sur son compte. 

Elle vivait dans un autre monde, dans une autre réalité. Une chose est certaine : Anna Sorokin avait le sens des affaires, et elle aurait réussi à gérer son business d’une main de maître. Elle en aurait eu toutes les capacités si elle ne s’était pas enfoncée dans ses mensonges.

Malgré son caractère imbuvable et ses airs de petite fille gâtée et capricieuse, j’ai trouvé Anna attachante. Au travers de la série, on ressent très fort son besoin de construction, d’être fière de ce qu’elle aurait pu faire. Elle a rêvé grand, elle a joué, elle a perdu, mais elle aurait pu faire de grandes choses. Sans doute que plus d’honnêteté de sa part aurait pu lui ouvrir davantage de portes, ou en tout cas lui éviter la case prison.

Ce que je n’ai pas trop compris, par contre, c’est ce que venait faire la grossesse de Vivian dans l’histoire. Je ne sais pas si la vraie journaliste de l’histoire, Jessica Presler, était également enceinte au moment où elle a commencé ses investigations, mais sincèrement, je ne vois pas l’intérêt de l’avoir inclus dans la série. 

Alors certes, on voit Vivian comme une journaliste passionnée, dévouée à son boulot et qui ne compte pas ses heures, au point de perdre les eaux sur sa chaise de bureau et de presque penser boulot au moment de son accouchement, mais je ne vois vraiment pas ce que peut apporter cette grossesse à l’histoire. Il semblerait que Jessica Presler était enceinte au moment de ses investigations, ce pourquoi la grossesse de Vivian ait été intégrée à l’histoire. Mais autant de développement autour de cette grossesse n’a pas apporté beaucoup plus au scénario. 

Les épisodes sont relativement longs pour une série, ça change un peu des formats classiques. Comptez entre 1h et 1h20 par épisode, ce qui n’est pas rien. Mais j’ai trouvé que le temps passait assez vite, et j’enchaînais bien souvent deux épisodes sur ma soirée. La série ne compte d’ailleurs que 9 épisodes.

N’étant pas une grande consommatrice de séries, je ne connaissais pas les différents acteurs. J’ai pris du plaisir à les découvrir, j’ai adoré les expressions d’Anna Chlumsky (Vivian) et le jeu de Julia Garner (Anna). Et j’ai surtout pris du plaisir à retrouver Laverne Cox, que j’avais adorée dans Orange is the new black.

Cela m’a même donné l’envie de faire un peu plus de recherches sur la vraie histoire d’Anna Delvey et d’en lire un peu plus à son sujet. Je pense que je vais me renseigner davantage pour trouver cette enquête et pouvoir la lire tranquillement. Et peut-être un jour vous faire un retour comparatif entre la vraie enquête et la réalité. 

Vous pouvez retrouver la série sur Netflix

Je pense que vous l’aurez compris, j’ai vraiment adoré cette série. Je peux même dire qu’elle fait partie de mes séries coup de cœur ! N’hésitez pas à me dire ce que vous en avez pensé, si vous avez aimé autant que moi, ou si vous n’avez pas accroché.

A très vite pour un nouvel article !